David Tournier Associé, Avocat

David Tournier Associé, Avocat

Bureau

  • Montréal

Téléphone

514 878-5506

Admission au barreau

  • Québec, 2006

Langues

  • Anglais
  • Français

Profil

Associé

David est associé au sein du groupe de Droit des affaires, plus particulièrement en financement d'entreprise.

Il possède une vaste expérience de la pratique privée, notamment en matière de financement bancaire, de financement de projets, d'insolvabilité, et de capital-investissement. Il a également agi comme vice-président et secrétaire corporatif d'un grand projet industriel et conseillé de nombreuses entités sur leur gouvernance.

Plus récemment, il a représenté des entreprises en démarrage, des multinationales et des investisseurs impliqués dans l'ingénierie, les projets industriels verts et les technologies de l'information.

David est passionné par les nouvelles technologies et les transactions de financement qui rendent possibles les projets de ses clients. Il s'appuie sur une expertise variée acquise au sein de cabinets réputés et comme dirigeant d'entreprise pour accompagner les entrepreneurs, investisseurs, administrateurs et départements juridiques dans un large éventail de dossiers.

MANDATS REPRÉSENTATIFS

Financement bancaire

  • Représentation de Rexel S.A., une société française distributrice mondiale de matériel électrique, à l’égard des aspects canadiens de l’émission d’obligations non garanties de 500 millions € sur les marchés européens.
  • Représentation de Royal Bank of Scotland en tant qu’agent et prêteur en vertu d’une convention de crédit à devises multiples de 350 million $US, dans le contexte d’une restructuration de la dette d’un producteur et distributeur mondial de systèmes électroniques et visuels d’identification animalière.
  • Représentation de l’Agent (CIBC) et des prêteurs dans le cadre d’un financement syndiqué de 300 million $C de la trésorerie et des acquisitions corporatives potentielles d’une firme d’ingénierie et de construction de premier plan au Canada.
  • Représentation de l’Agent (Banque Nationale du Canada) et des prêteurs dans le contexte d’un financement de 175 milllions $C pour l’acquisition par d’une entreprise d’hébergement informatique au Royaume-Uni.
  • Représentation de Canadian Helicopters Limited, société canadienne de services de transport par hélicoptère, dans le cadre du financement à hauteur de 154 millions $NZD de son acquisition des actifs s’une compagnie de Nouvelle-Zélande.

Partenariats public-privé

  • Représentation de Groupe Nouveau Pont Île-aux-Tourtes Inc., une coentreprise d’actionnaires canadiens et internationaux, dans la négociation et la rédaction de toutes les ententes requises pour le financement par dette et en placement privé d’obligations de la conception et de la construction du nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes à Montréal, qui fait partie du réseau routier stratégique en soutien aux échanges commerciaux.
  • Représentation d’un syndicat bancaire dans le contexte d’une soumission pour le financement de la construction du Centre Universitaire de Santé McGill à Montréal pour un montant de 1,3 milliard $C.
  • Représentation de Société en commandite Seigneurie de Beaupré Parcs Éoliens 2 et 3, une coentreprise menée par Boralex Inc. pour construire, financer puis exploiter et entretenir un parc éolien de 725 millions $C et 272MW, qui a reçu le prix Project Finance International’s 2011 Award for Americas Renewables Deal of the Year.
  • Représentation de S.E.C. Concession A25, une coentreprise menée par Macquarie Infrastructure Partners, dans le cadre de la mise en exploitation d’une autoroute à péage automatisé dans la région métropolitaine de Montréal.

Projets miniers, énergétiques et de recyclage

  • Représentation de Transition Energy Inc., une société de la Colombie-Britannique, dans la négociation et la rédaction de tous les accords pour le développement d'usines transformant les déchets de bois en gaz naturel renouvelable.
  • Représentation de DF Canada Ltée., une firme d’ingénierie, dans la négociation et la rédaction de contrats d’achat d’équipement pour un projet minier de graphène au Québec.
  • Représentation de Polystyvert Inc., une société québécoise de recyclage de différents polymères, dans sa négociation de deux accords de développement (Joint Development Agreement) avec des leaders mondiaux de l’industrie du plastique.

Insolvabilité et Restructuration:

  • Représentation d’AbitibiBowater Inc. (maintenant Produits forestiers Résolu), producteur de pâte à papier et de papier, dans le contexte de sa restructuration transfrontalière en vertu de la législation applicable au Canada et aux États-Unis d’Amérique.
  • Représentation de TQS, réseau de télévision privé Québécois, dans le contexte de sa restructuration en vertu de la législation fédérale canadienne.
  • Représentation d’une société française détenant les droits d’auteur relatifs au programme de télévision Tout le monde en parle, en lien avec la faillite de son agent canadien.

CONFÉRENCES

  • Financement + numérique dans 10, 20, 30 ans…, Chaire Wilson, Université de Montréal, février 2021 : Lien vers la vidéo

PUBLICATIONS

  • Banques et Fintech, survol d’une révolution en marche, Canlii, septembre 2020 : Lien vers l'article
  • Industrial Projects: Three Milestones on the Road to Bankability, Association of Corporate Counsel, Juin 2017: Lien vers l'article
  • La transposition de la loi type dans l'ordre juridique canadien, Service de la Formation Continue du Barreau du Québec, Volume 321, 2010
  • Reorganization: a commercial concept juridicially defined, Canadian Bar Review, Novembre 2009
  • Vente, donation et hypothèque d’actions, Juriclasseur, Lexis Nexis, périodique mis à jour annuellement, depuis 2009
  • Les mutations de l'obligation, Juriclasseur, Lexis Nexis, périodique mis à jour annuellement, depuis 2008
  • De l'évaluation des dommages suivant la résiliation des contrats de service et les contraventions à la Loi sur la concurrence, Service de la formation continue du Barreau du Québec, Volume 255, 2006, co-écrit avec l’Honorable Madame la Juge Suzanne Côté, de la Cour Suprême du Canada

Formation

  • LL.B., Université de Montréal, 2005
  • DESS, Droit du Commerce international, Université Montpellier 1, 2002
  • Certificat DJCE – Propriété Intellectuelle, 2002
  • Maîtrise en Droit international et transnational, Université Laval, 2001
  • Maîtrise en Droit Privé, Université de Franche-Comté, 2000
  • D.E.U.G. en Droit, Université de Strasbourg, 1998
  1. Sous le toit : les coulisses du financement sportif

    Dans la grande mosaïque de Montréal, deux monuments se dressent en fiers témoins des mémorables épopées sportives qui s’y sont déroulées. Le Stade olympique de Montréal et le stade IGA (Figures 1 et 2), qui ont été et demeurent des lieux emblématiques de notre vie sportive, ont cependant aujourd’hui besoin d’une nouvelle cure de jouvence. Ou plutôt, d’un nouveau couvre-chef. Figure 1 : Le Stade olympique s’impose sur le paysage de Montréal. Figure 2 : Le stade IGA accueillant notamment l’Omnium Banque Nationale. Bien qu’il s’agisse de stades emblématiques, leurs problèmes ou manque de toiture hantent l’actualité montréalaise depuis plus de 30 ans. On estime que doter le court central du stade IGA d’un toit rétractable pourrait coûter 70 millions de dollars, et qu’une dépense de 870 millions de dollars serait requise pour le remplacement du toit et de l’anneau technique du Stade olympique1. Si ces projets ont été qualifiés de priorités2, le dérapage anticipé des coûts de construction et de rénovation fait déjà couler beaucoup d’encre3. On ne réglera d’ailleurs pas ce problème définitivement, la durée de vie de la nouvelle toiture du Stade olympique étant évaluée à 50 ans4. Figure 3 : Surnommé « The Big Owe » en anglais, faisant référence au surnom « The Big O » (qui fait lui-même référence à la forme ovale du stade) et aux coûts majeurs des nombreux travaux reliés au toit du Stade olympique. Pourtant, ces chantiers ne sont que l’arbre qui cache la forêt craquante de nos infrastructures sportives. Selon la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest : « Les besoins sont immenses. Beaucoup d’infrastructures ont besoin d’amour, ont besoin d’être revampées, ou on a besoin tout simplement de nouvelles infrastructures. »5 Besoins immenses donc, mais également variés! Du charme local de la petite patinoire de quartier aux enceintes imposantes d'un stade de franchise sportive professionnelle, en passant par la polyvalence des salles multisports municipales, il est essentiel d'investir dans ces installations pour promouvoir le bien-être physique et maintenir la population en santé… ou tout simplement la distraire. Conscient du besoin (et de la popularité du sport chez les électeurs), le gouvernement du Québec a alloué une enveloppe de 300 millions de dollars au Programme d'aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA)6. Le premier volet de ce programme permet de financer jusqu’aux deux tiers des coûts de rénovation, de mise aux normes, de construction ou d'aménagement d'infrastructures sportives et récréatives, pour un montant maximal de 20 millions de dollars par projet. Les candidats au financement devaient soumettre leur candidature au plus tard le 5 décembre 2023. Si le PAFIRSPA peut sembler ambitieux, les projets qu’il vise sont évidemment beaucoup moins dispendieux que les arénas dédiés au sport professionnel moderne, et qui sont devenus au fil des ans de véritables merveilles d’ingénierie et de technologie. On estime ainsi le coût du Tottenham Hotspur Stadium achevé à Londres en 2019 à 1,1 milliard de livres sterling7, soit une bouchée de pain en comparaison des 5,5 milliards de dollars américains requis pour le SoFi Stadium de Los Angeles dont les Rams et les Chargers font les beaux jours depuis 20238. En matière d’infrastructures sportives, l’argent est donc comme ailleurs le nerf de la guerre, et l’important est plus de financer que de participer! Dans cette nouvelle capsule en droit du sport, nous examinons ce qui se cache sous le toit du financement d’infrastructures sportives, et commençons à en dévoiler les défis, les stratégies et les enjeux sous-jacents. Les règles du jeu Situé au carrefour de l’industrie du divertissement et de l’intérêt public, le financement d’infrastructures sportives présente certaines particularités. D’une part, l’engouement toujours croissant du public au fil des ans pour les évènements sportifs a engendré de nombreux projets pharaoniques requérant des montages similaires aux financements de projets d’infrastructures publiques ou industrielles de même envergure. D’autre part, les retombées économiques et l’impact social des projets de tailles diverses justifient régulièrement le recours aux fonds publics, l’intervention des communautés locales pouvant être impérative concernant les installations dont l’utilité prime sur la rentabilité. De nombreuses techniques de financement peuvent en outre être utilisées selon les montants en jeu, mais aussi selon l’identité des propriétaires de l’infrastructure. Dans le cadre de la présente capsule, nous explorons donc le financement sous l’angle de trois types de détention : i) intégralement privée, ii) publique et privée, ou iii) intégralement publique. Nous reviendrons plus en détail sur des modes de financement particulier et les enjeux qui y sont reliés dans notre prochaine capsule en droit du sport. Financement en détention intégralement privée On renvoie ici à une infrastructure détenue par une entité privée et exploitée par un administrateur privé (qui peut ou non être la même entité). On peut penser au Centre Bell (Figure 4), dont le propriétaire privé est Groupe CH (propriété de la Famille Molson et d’autres investisseurs). Figure 4 : Le Centre Bell avait accueilli le repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH) en 2022. Ce type de détention implique en principe un financement complètement privé, le propriétaire injectant les fonds nécessaires pour effectuer les travaux désirés. En 2015, le propriétaire du Centre Bell aurait selon les médias notamment investi 100 millions de dollars pour sa rénovation.9 Cette somme provenait uniquement du Groupe CH et de ses investisseurs. Tous les modes de financement sont bien sûr envisageables dans ce mode de détention, qu’il s’agisse d’un investissement en fonds propres par les actionnaires, du placement d’obligations auprès de souscripteurs privés, de dette bancaire sous toutes ses formes, voire très communément d’un mélange de plusieurs options. Pour financer par voie de dette en particulier, donner le confort requis aux prêteurs peut représenter un défi dont l’importance est proportionnelle aux sommes en jeu. La rentabilité du projet dépend en effet à la fois de son achèvement aux coûts convenus et de son succès commercial une fois achevé. Offrir les actifs du projet en garantie s’avérera généralement insuffisant pour convaincre les prêteurs, qui exigeront d’autres composantes comme des cautionnements d’actionnaires, des contrats de construction à prix fixe ou plafonné, ou encore l’intervention de prêteurs subordonnés. Lorsque des retombées économiques sont attendues au bénéfice de la communauté, les autorités publiques peuvent aussi être sollicitées pour cautionner en partie le remboursement du prêt ou offrir différentes formes de subventions publiques, y compris des prêts à remboursement conditionnel, réduisant ainsi le risque assumé par les prêteurs. Les efforts requis pour réduire le risque encouru par les prêteurs permettent en principe de faire baisser conséquemment les frais financiers, ou dans certains cas d’obtenir le financement requis. Le recours aux marchés publics est également utilisé à l’occasion. L'Olympique Lyonnais est ainsi devenu le premier club de football français à être coté en bourse en 2007, lorsque des actions du club ont été mises en vente sur le marché Euronext à Paris. Les fonds ainsi réunis ont permis de soutenir les projets de développement du club, y compris le financement de son nouveau stade, qui a ouvert ses portes en janvier 2016. Ce financement a été une combinaison de fonds propres (incluant donc des fonds provenant des émissions d'actions), de prêts bancaires, d’obligations traditionnelles, et d’obligations remboursables en actions10. Par ailleurs, des sources complémentaires, mais substantielles peuvent être sollicitées pour compléter le montage financier, comme les droits de dénomination. Une société peut ainsi donner son nom à l’aréna pour une période déterminée et généralement comprise entre 3 et 20 ans, en contrepartie d’une somme d’importance. L’entente de 2017 concernant la Scotiabank Arena, antre du club de hockey Maple Leafs de Toronto, prévoit ainsi que Scotiabank déboursera 800 millions de dollars sur une période de 20 années pour donner son nom à l’infrastructure11. Outre le nom de l'installation, il est également possible de vendre de la publicité périphérique, ou de solliciter les donateurs individuels pour l’achat d’une plaque à leur nom à l'entrée du terrain, dans les allées ou dans les gradins. Découvrez notre dernier bulletin à ce sujet Les modèles financiers des promoteurs sont régulièrement agrémentés d’autres sources de revenus créatives, y compris les concessions de restauration, les accords de locations de loges ou les abonnements privilégiés, les places de stationnement, les boutiques et la publicité. Des ententes de location pour des usages variés des installations peuvent également offrir d’autres sources de revenus. Certains fabricants dans l'industrie de la construction de terrains de sport proposent même parfois des offres de financement permettant de payer l'achat et les installations en versements mensuels, trimestriels ou annuels, réduisant d’autant la dette ou les investissements requis. La signature des contrats pertinents avant la construction ou la rénovation des installations améliore le dossier de financement du projet et en augmente les chances de succès. Financement dans le contexte d’une détention publique La détention de l’infrastructure par une entité publique, que l’exploitation en soit ou non confiée à une entité privée, peut avoir une influence considérable sur les options possibles et le mode de financement retenu. La détention publique et privée implique un propriétaire provenant du secteur public et un administrateur privé. Le Centre Vidéotron à Québec (Figure 5), qui accueille notamment le club de hockey Remparts de Québec de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec, est un exemple de ce type de détention. Le propriétaire du Centre Vidéotron est la Ville de Québec, alors que l’administrateur est Québecor Média. Figure 5 : Le Centre Vidéotron à Québec, inauguré le 8 septembre 2015. En général, le financement se fait conjointement par des fonds publics et privés pour les infrastructures ainsi détenues et exploitées. Bien que le Centre Vidéotron n’ait pas encore requis des travaux de rénovations majeurs, la construction initiale du stade est un exemple de financement public-privé. Sa construction a coûté 370 millions de dollars au total. Le gouvernement du Québec en a payé 185 millions de dollars et le groupe dénommé « J'ai ma place » (un organisme mis en place précisément pour le financement du Centre Vidéotron, dont les fonds étaient fournis par la population québécoise) a injecté 15,4 millions de dollars. La Ville de Québec a financé les 169,6 millions de dollars restants. Dans cette enveloppe, la Ville a inclus les 33 millions de dollars payés en 2015 par Québecor Média pour acquérir les droits de dénomination (lesquels ont été cédés à sa filiale Vidéotron pour une somme non divulguée), 50 millions de dollars comptant, et les 86,3 millions de dollars restants au moyen d’un emprunt bancaire. La détention publique signifie quant à elle que l’infrastructure sportive et détenue et administrée par une ou plusieurs entités publiques. Les infrastructures de taille standard peuvent alors généralement être financées intégralement par des fonds publics. Qu’on pense ici au programme québécois PAFIRSPA dont nous avons fait mention plus haut. Pour les projets plus coûteux, l’inclusion d’une entité publique dans la détention, qu’elle soit publique et privée ou intégralement publique, offre différentes options. Cela inclut aux États-Unis la possibilité de recourir à la fiscalité municipale ou à l’émission d’obligations municipales pour financer les infrastructures. La construction du Barclays Center situé dans l’arrondissement de Brooklyn à New York, qui a commencé en 2010 et s'est achevée en 2012, a ainsi été financée en partie par des obligations municipales exonérées d'impôt et émises par la Brooklyn Arena Local Development Corporation, une entité constituée par une agence de l'État de New York pour les fins du financement12. Près de 500 millions de dollars américains ont ainsi été réunis et ont financé une partie importante des coûts de construction de l'aréna dans le cadre d'un effort de réaménagement plus large connu sous le nom de Pacific Park Brooklyn (anciennement Atlantic Yards). Le Barclays Center est aujourd’hui le domicile de l'équipe de basketball Brooklyn Nets de la National Basketball Association. Nous terminerons notre tour d’horizon en soulignant l’intéressante approche des partenariats public-privé (PPP), particulièrement pour les infrastructures les plus coûteuses. Dans le cadre d'un PPP, le gouvernement ou une autre entité publique s'associe à une entreprise privée pour élaborer un projet d'infrastructure ou de services publics. Les PPP permettent de combiner les ressources, l'expertise et les capacités des secteurs public et privé, afin de réaliser des projets qui bénéficient à la collectivité. À géométrie variable, les PPP peuvent inclure un champ plus ou moins large d’activités, de la conception à l’exploitation du projet, en passant par sa construction et, dans certains cas, son financement. Dans le modèle conception–construction-financement (CCF) par exemple, le PPP inclut la conception, la construction et le financement de l’infrastructure. Les soumissionnaires qui participent à l'appel d'offres doivent inclure une offre de financement du projet au sein de leur proposition, et l'entreprise privée sélectionnée pour le projet sera donc responsable non seulement de la conception et de la construction, mais aussi du financement initial ou continu du projet. Les soumissionnaires doivent ainsi négocier avec des institutions financières avant l’attribution du contrat de développement pour offrir un financement intégré à leur proposition. Ces mêmes institutions financières vont par la suite exercer un contrôle serré de l’utilisation des fonds prêtés et de la gestion du projet. L’entreprise privée sélectionnée au terme de l’appel de propositions doit donc s’engager à la fois envers l’autorité publique et envers ses prêteurs sur les délais, les coûts de construction et les frais de financement dès le stade de l’attribution du contrat. C’est pourquoi le modèle CCF permet en principe une plus grande efficacité dans l'exécution, une certitude quant aux coûts de construction et une meilleure gestion des risques financiers. Le Stade de France, qui peut accueillir 81 338 spectateurs en configuration football ou rugby, a été ainsi construit pour l'organisation par la France de la Coupe du monde de football de 1998. Sis à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il appartient à l'État, qui en a concédé la construction et l'exploitation à un consortium (dont les actionnaires sont Bouygues et Vinci) pour une durée de trente ans (c.-à-d. jusqu'en 2025), dans un schéma qui a quasiment préfiguré les actuels PPP. Conclusion Les amphithéâtres multifonctionnels et autres installations sportives peuvent requérir des investissements équivalents à ceux que l’on voue aux infrastructures de transports, aux projets énergétiques, ou aux usines industrielles. La palette du « financement de projet » peut donc logiquement y trouver application, avec en plus quelques couleurs propres au tableau sportif, comme celles des commandites publicitaires en tout genre. La participation des autorités publiques est en outre d’autant plus fréquente que le projet implique un détenteur public ou doit avoir un impact social considérable. Une grande diversité de montages financiers est donc envisageable en fonction des particularités de chaque projet. Le coup d’envoi étant donné avec la présente capsule, nous aurons le plaisir d’examiner plus en détail certains de ces montages au fil de nos prochaines capsules. Zacharie Goudreault, Le toit fixe proposé pour le Stade olympique déchire les experts, lien TVA Sports, Stade IGA : le toit doit être une priorité pour Montréal selon Legault, Le journal de Québec, 13 août 2023, lien Philippe Teisceira-Lessard, Le cauchemar continue, La Presse, 27 juillet 2023, https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-07-27/toit-du-stade-olympique/le-cauchemar-continue.php Goudreault, op. cit. Gabriel Côté, Québec investit 300 M$ pour les infrastructures sportives, Le journal de Québec, 19 juin 2023, lien lien lien Christopher Palmeri, Rams Owner Stan Kroenke Debuts His $5.5 Billion Dream Stadium, Bloomberg, 10 septembre 2020, lien Maxime Bergeron, 100 millions investis au Centre Bell, La Presse, 14 octobre 2015, lien Bouclage du financement du stade des Lumières, Décideurs, 7 août 2013, lien lien; Pete Evans, Scotiabank pays big for arena naming rights, but did it break the bank?, CBC News, 4 septembre 2017, lien lien

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  1. Lavery participe à la réalisation du nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes

    À la suite d’un processus de qualification, un appel d’offres a été lancé par le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTMD) en 2022 pour la conception, la construction et le financement (CCF) du nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes. Puisqu’il s’agissait d’un CCF, le financement des travaux de ce projet devait faire partie de la proposition des candidats sélectionnés. Lavery a été mandaté pour représenter le consortium retenu et composé de Dragados Canada inc., Roxboro Excavation inc. et Construction Demathieu & Bard (CDB) inc. Le mandat nécessitait une expertise dans les domaines suivants : (a)   Gouvernance et droit commercial  (b)  Financement de projet (droit bancaire et des valeurs mobilières)  (c)   Marchés publics (droit de la construction et approvisionnement) (d)  Droit commercial (e)   Fiscalité  Lavery a donc représenté le consortium durant l’appel de propositions à la phase de clôture financière et de rédaction menant à l’attribution du contrat au consortium par les autorités. Le principal défi de cette transaction était le niveau de complexité du financement. Nos clients ayant choisi une voie hybride, nous avons dû mettre en place une importante facilité de crédit accordée par un syndicat bancaire d’une part, et deux tranches d’obligations en placement privé d’autre part. Cela impliquait notamment de moduler les droits et obligations respectifs des créanciers de ces deux côtés du financement au sein d’une très volumineuse et précise convention entre créanciers. Le financement requerrait en outre l’obtention de cautionnements parentaux, dont l’un d’une société française et l’autre d’une société espagnole, et nous avons dû trouver certains compromis entre les exigences typiques d’un financement nord-américain et les spécificités corporatives et commerciales applicables en France et en Espagne. Pour faire face à ce défi, nous avons mobilisé une équipe pluridisciplinaire, divisé les tâches selon les spécialités et dédié une ressource exclusivement aux interactions avec le MTMD et ses avocats, ainsi qu’avec les cautions d’exécution. De saines pratiques en matière de gestion de projet ont été essentielles à la réussite de ce travail d’équipe. C’est un privilège pour Lavery d’avoir participé à cette transaction essentielle pour la population québécoise afin d’obtenir un nouveau pont qui relie les régions administratives de la Montérégie et de Montréal. L’équipe Lavery était dirigée par Josianne Beaudry, Nicolas Gagnon, Édith Jacques, David Tournier et André Vautour et composée de Véronik Bonneville-Pesant, Katerina Kostopoulos, Jean-François Maurice, Joseph Gualdieri, Siddhartha Borissov-Beausoleil, Alexandre Turcotte, Luc Pariseau, Charles Hugo Gagné, Mickaël Pageau, Jean-Vincent Prévost-Bérubé et Yohann Lévy.

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  2. Lavery accompagne Cultures Gen V à devenir le plus important producteur en serres au Québec

    Le 4 juillet 2023, Cultures Gen V, leader québécois de la production en serre, a annoncé l'acquisition de Serres Royales. Cette acquisition s'inscrit dans la stratégie d'affaires de Cultures Gen V qui vise à promouvoir l'autonomie alimentaire québécoise, par la croissance de la culture en serre durable, en offrant des produits diversifiés et de qualité supérieure aux consommateurs. Cette transaction propulse Cultures Gen V au rang du plus grand producteur serricole diversifié du Québec, ajoutant 9 hectares de tomates à sa surface de cultures actuelles, pour un total de 36 hectares.Lavery a eu le privilège de représenter Cultures Gen V dans cette transaction en l'accompagnant dans la mise en place d'un refinancement du groupe préalablement à la transaction et dans la négociation et l'exécution de la transaction. L'équipe Lavery était dirigée par Étienne Brassard, principalement épaulé par Gabrielle Ahélo et France Camille De Mers avec la collaboration de Béatrice Bull, Pamela Cifola, Éric Gélinas, Jessica Parent, Chantal Desjardins, James Duffy, Valérie Belle-Isle, Sonia Guérin, Joseph Lauzon-Potts, Arielle Supino, Bernard Trang, Katerina Kostopoulos, Charlotte Dangoisse, David Tournier, Ana Cristina Nascimento, Joëlle Montpetit et Nadine Giguère.

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  3. Lavery recrute deux associés et étend son expertise en droit des affaires et en propriété intellectuelle

    Lavery est ravi d’accueillir deux nouveaux associés, David Tournier et Benoit Yelle, respectivement au groupe du Droit des affaires et de la Propriété intellectuelle, qui apportent une expertise de pointe recherchée dans ces secteurs en plein essor de même qu’une approche de la pratique axée sur l’innovation technologique. David Tournier se joint au groupe de Droit des affaires et plus spécifiquement en financement d'entreprise. Sa vaste expérience en pratique privée notamment en matière de financement bancaire, de projets d'infrastructures, d'insolvabilité et de capital-investissement l'ont amené à transiger avec des prêteurs et des emprunteurs dans le cadre de divers financements syndiqués, transfrontaliers, d'acquisitions ou de projets (incluant en PPP). David possède un portfolio diversifié ; il représente autant des entreprises en démarrage que des multinationales et des investisseurs impliqués dans l'ingénierie, les projets industriels verts et les nouvelles technologies, qui sont une passion pour lui. « Lavery a une réputation d'excellence sur le marché provincial et national qui, cumulée à son indépendance, lui confère un positionnement avantageux pour servir un large éventail de clients dans divers domaines du Droit des affaires. Les avocats du cabinet que je connais déjà m'ont fait découvrir le visage humain de cette grande organisation, et m'ont aisément convaincu d'en rejoindre sa très sympathique équipe » a mentionné David Tournier. Son expérience au sein de cabinets réputés ainsi que comme dirigeant d'entreprise sera sans aucun doute bénéfique pour notre clientèle. Benoit Yelle rejoint les rangs du groupe de la propriété intellectuelle. Agent de brevets agréé au Canada et aux États-Unis avec une formation en génie informatique, Benoit a développé au fil des ans une expertise qui s'étend des inventions mécaniques aux technologies quantiques, en passant par les outils manuels, les appareils médicaux, les protocoles réseau, les télécommunications, les applications mobiles et l'informatique quantique. Au sein du réseau Lavery, il concentrera sa pratique sur la rédaction et la poursuite de demandes de brevet et de demandes de dessins industriels. Grâce à son expérience considérable en matière d'analyse de brevetabilité et de potentiel commercial des divulgations d'inventions, Benoit a travaillé comme ingénieur brevets et agent de brevets pour une multinationale de télécommunications. « Le groupe de propriété intellectuelle de Lavery se passe de présentation. Nous partageons une vision commune sur la meilleure façon de pratiquer en PI. Lavery m'est aussi apparu comme la plateforme la plus innovante et la mieux adaptée pour prendre avantage des changements actuels et futurs à la pratique du droit. Je pense avoir trouvé avec qui exploiter ma passion pour l'innovation! » a affirmé Benoit Yelle. En devenant associé et agent de brevets chez Lavery, Benoit saura adapter son approche et fournir des services qui contribuent à atteindre les objectifs d'affaires fixés par les clients.

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